KINSHASA DEMANDE À BRUXELLES LE TRANSFERT DES COMPÉTENCES ET LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES EXPERTS CONGOLAIS

Le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda a demandé à son homologue belge de la Coopération au développement Jean Pascal Labille le transfert des compétences et le renforcement des capacités des experts congolais, lors d’un entretien mardi 15 octobre 2013 à Kinshasa sur la mise en œuvre du Programme indicatif de coopération 2010-2013 (PIC) entre la RDC et la Belgique. « En ce qui concerne les projets transversaux, il n’y a pas d’avancées significatives et dans les domaines de l’appropriation, et de la durabilité des interventions de la Belgique. Il est de bonne politique de mettre l’accent sur le renforcement des capacités des experts congolais impliqués dans les projets et que les assistants techniques internationaux puissent assurer le transfert des compétences », a-t-il déclaré. Souhaitant une « consolidation des acquis », il a souhaité le développement des activités prioritaires dans les zones d’intervention identifiées. « C’est de cette manière que les interventions de la Belgique contribueront à l’amélioration progressive des conditions de vie des populations congolaises », pense-t-il. Evaluation en profondeur l’état de la coopération bilatérale Arrivé lundi soir à Kinshasa, le ministre belge des Entreprises publiques, de la Coopération au développement et chargé des grandes villes a estimé qu’« il faut évaluer en profondeur l’état de la coopération bilatérale entre la RDC et la Belgique ».« Il faut améliorer l’efficacité, l’engagement et la durabilité de  différents projets dans la perspective des préparatifs de la commission mixte belgo congolaise », a souhaité Jean Pascal Labille. Dans une présentation sommaire de l’état des lieux de l’exécution des différents projets du PIC, le ministre congolais des Affaires étrangères, coopération internationale et de la Francophonie a relevé un « retard » dans l’exécution des projets  PRODAKK et PRODEKK dans la province du Bandundu. « C’est dans ce même cadre qu’il a été installé les Unités conjointes d’appui à la gestion des programmes sectoriels (UCAG) au sein des administrations de l’Agriculture, du Développement rural, de l’EPSP et de la Santé. Cela témoigne de la volonté de la RDC et de la Belgique  de travailler ensemble sur de nouvelles bases visant la coresponsabilité comme modalité de gestion », a insisté  Raymond Tshibanda. Bruxelles dans la relance du secteur ferroviaire congolais Le Programme indicatif de coopération pour la mise en œuvre des différents projets belgo-congolais a été conclu en mars 2013, dans une convention signée par les ministres congolais Raymond Tshibanda Ntangamulongo et belge Jean-Pascal Labille. A cette occasion, l’homme d’Etat  belge a promis que d’autres projets, dont ceux d’investissements, seront étudiés afin d’envisager les voies et moyens pouvant aider la RDC dans le domaine du secteur ferroviaire. « A court terme, cette coopération va se matérialiser le plus rapidement possible dans le secteur ferroviaire à travers la formation en matière des chemins de fer. C’est une aubaine pour le personnel de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) ainsi que la Société commerciale des ports et des transports (SCTP, ex-Onatra), dans le cadre du renforcement des capacités en vue de s’adapter aux outils modernes », a commenté la partie congolaise. Le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo Mapon a discuté de ce Programme indicatif de coopération avec la délégation belge conduite par le ministre Jean-Pascal Labille le jeudi 21 mars à l’Hôtel du gouvernement.« C’est un projet que le Royaume de Belgique entend matérialiser le plus rapidement possible », a souligné le ministre Belge au sortir de l’audience. « Nous allons étudier un certain nombre de possibilités qui pourraient exister. Il y en a déjà une, puisque la convention a été signée avec le ministre congolais des Affaires étrangères, Coopération internationale et de la Francophonie, Raymond Tshibanda.Cette convention est liée à la formation en matière des chemins de fer. Donc pour celle-là, nous allons la matérialiser le plus rapidement possible. Les autres projets notamment, d’investissements, seront étudiés. Nous allons étudier comment aider la RDC dans ce domaine », a-t-il  précisé.