Ancien ministre de l’Agriculture dans le gouvernement provincial du Bas-Congo, Raymond Nsumbu Badika Lukau est détenu à la prison centrale de Makala à Kinshasa.
« Il est poursuivi pour détournement des fonds de la campagne agricole. C’est l’inspecteur Khonde du parquet général de la République de Gombe à Kinshasa qui a arrêté Raymond Nsumbu. Il a été conduit à la prison centrale de Makala à Kinshasa vers 19h00 », a rapporté Infobascongo.net jeudi 05 décembre 2013.
Contactée jeudi soir à Kinshasa, une source proche du ministère national de l’Agriculture et du Développement rural a confirmé à Lepotentielonline.com avoir « appris la nouvelle à la volée », sans autre détail.
« Plaignant pas encore connu »
Indiquant qu’« en novembre dernier, une enquête parlementaire provinciale a aussi évoqué un détournement », Infobascongo.net note que « jusque là, le plaignant n’est pas encore connu ».
C’est par un arrêté signé le 25 octobre 2013 que le gouverneur du Bas-Congo Jacques Mbadu Nsitu a révoqué Raymond Nsumbu Badika Lukau de ses fonctions de ministre provincial de l’Agriculture, Pêche, Pisciculture, Elevage et Développement rural pour « « fautes graves commises dans l’exercice de ses fonctions », non autrement identifiées.
Fin août 2013, le gouvernement provincial du Bas-Congo a organisé dans la ville de Kimpese (territoire de Songololo dans le district des Cataractes), une conférence agricole dans la perspective de « bien gérer l’énorme potentiel agro-pastoral de la province pour bien nourrir sa population et exporter l’excédent ».
« Le potentiel agro-pastoral, forestier et halieutique du Bas-Congo est énorme. S’il est bien géré, le Bas-Congo est capable à lui seul de bien nourrir toute sa population et d’exporter l’excédent vers les provinces frontalières de l’Angola (Do Zaïre, Cabinda, Uíge) et de la République du Congo (Niari, Kouilou, la Bouenza, Plateau) », a déclaré le ministre provincial de l’Agriculture, Pêche, Elevage, Pisciculture et du Développement rural.
Raymond Nsumbu Badika Lukau a alors appelé à « cesser de continuer à tendre la main pour réussir le développement tant recherché et attendu ».
Les faiblesses provoquant le déficit alimentaire et le développement rural étant connues de tous (experts, partenaires et mouvements paysans), le gouvernement de la RD Congo, dont les besoins alimentaires sont estimés à 1,5 milliard de produits par an, avait décidé de ne pas lésiner
sur les moyens pour mettre un terme au déficit alimentaire.
Dans le cadre de la campagne agricole 2012-2013, il avait mis à disposition 26 millions USD et 2.225 tracteurs pour la mécanisation et l’extension des espaces cultivés, la distribution des semences auprès des agri-multiplicateurs, les forages, l’entretien de 1.900 km de pistes rurales dans 48 des 145 territoires du pays.
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